Périgueux, le 11 mai 2020
Monseigneur l’Évêque
Chers frères et soeurs,
Chers amis,
Nous entrons dans une nouvelle étape dite de déconfinement après deux mois où nous avons respecté les consignes de distanciation physique garantissant la sécurité sanitaire de tous. Même si à l’échelle d’une vie, deux mois ce n’est pas grand-chose, reconnaissons que ces deux mois ont été très longs, éprouvants.
Éprouvants d’une manière particulière selon les conditions de ce confinement. Je pense plus
particulièrement aux prisonniers, aux personnes âgées en Ehpad ou hospitalisées, aux plus fragiles et aux plus pauvres d’entre nous.
Notre vie chrétienne souffre de ce qui essentiel, et en être privé en fait ressortir encore davantage l’importance, la dimension de la vie communautaire, de l’assemblée et du peuple de Dieu. Une vie chrétienne sans l’assemblée convoquée, sans l’Eglise, est dangereuse, nous dit le pape François en ces temps de confinement. « Une familiarité avec le Seigneur sans le Pain, une familiarité sans l’Eglise, sans le peuple, sans les sacrements, est dangereuse. Elle peut devenir une familiarité – disons-le – gnostique, une familiarité seulement pour moi, détachée du peuple de Dieu. » … Il poursuit : « C’est vrai qu’en ce moment nous devons faire cette familiarité avec le Seigneur de cette façon (sans assemblée, sans groupe constitué et sans communion), mais pour sortir du tunnel, pas pour y rester. ».
C’est la raison pour laquelle les eucharisties avec communion aux fidèles, selon l’esprit de ce que nous dit le pape ci-dessus (c’est-à-dire dans le cadre d’une assemblée), seront de nouveau possibles pour le week-end de la Pentecôte ou à partir du 2 juin, à condition que les indicateurs sur lesquels reposent le déconfinement restent positifs, permettant ainsi le retour des assemblées respectant les normes et les consignes émises.
Ce sera la sortie de notre confinement, comme les Apôtres confinés sont sortis du Cénacle pour vivre une nouvelle étape de leur mission. C’est ce que je souhaite pour toute notre Eglise qui est en Périgord. Marie, que nous fêtons plus particulièrement en ce mois de mai, était, elle aussi, confinée au Cénacle. Qu’elle nous accompagne, comme elle a accompagné les apôtres, tout au long de notre déconfinement !
J’ai demandé au responsable du Service Diocésain de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle, le père Philippe DEMOURES, en lien avec le service national, de nous proposer toutes les pistes possibles pour creuser et nourrir notre vie chrétienne. Il s’adresse à tous, dans le cadre de cette nouvelle étape du 11 mai au week-end de la Pentecôte, pour nourrir notre foi dans cette attente de la Pentecôte. Je nous souhaite une attente habitée dans l’espérance du souffle de l’Esprit de Pentecôte !
Philippe MOUSSET
Evêque de Périgueux et Sarlat