Saint-Jory-de-Chalais
l’église Saint-Georges
Le nom de Saint-Jory-de-Chalais vient de l’occitan « Sent Jori de Chalès ». Il est donc naturel que l’église comme le bourg aient été placés sous le patronage de saint Georges (Jori).
Cette église a été fondée au XIIIe siècle. Elle fut agrandie en 1676, tout en conservant son chœur roman. Elle mesure 31 mètres de long sur huit de large. Elle est à une seule nef, sans chapelle ; le chœur est voûté. La lumière pénètre à l’intérieur par les six croisées habillées de vitraux dont elle a été dotée.
Son clocher abrite quatre cloches :
– Sur la plus grosse, qui pèse 600 kilos, est inscrit : » L’an 1812, M. Jean Labrousse de Brognac, curé, m’a bénite, M. François Puyrajou parrain, Mme Marie Damelin marraine « .
– La seconde, d’un poids de 300 livres, fut aussi bénie par le curé de la paroisse, Jean Labrousse de Brognac. Son parrain fut le notaire Nicolas Berger, la marraine étant Élisabeth Françoise, épouse du maire, M. Puyrajou.
– La troisième, de 80 kilos, baptisée Marie-Catherine fut bénie, comme la dernière, par Mgr Dabert, évêque de Périgueux et Sarlat (1863-1901). Les deux furent l’œuvre du fondeur Vauthier, de Saint-Émilion.
Jean Ignace Labrousse-Brognac (1756-1827), curé du lieu depuis 1784, constate dés 1814 : « L’église tombe en ruine, il n’est pas possible de célébrer l’office divin. Les autels sont tous délabrés. La sacristie est d’une humidité scandaleuse.» Avec retard, en 1842, le conseil de fabrique confirme : « l’église est dans un état de dégradation tel qu’il y a danger pour la sûreté publique ; il importe d’y faire sans retard des réparations qui permettent aux fidèles d’assister aux offices et cérémonies religieuses sans craindre pour leur vie ». Enfin, le 10 décembre 1913 : « Les pluies de la semaine dernière ont causé de nouveaux dégâts, des réparations immédiates s’imposent…
Les travaux seront faits, ils concernent essentiellement la voûte, effondrée en trois endroits et qui présentent de réels dangers, le remplacement de deux poutres qui s’affaissent progressivement sur la voûte, et celui des bois cintrés et cimaises qui supportent cette voûte. En attendant, la messe est dite dans un appartement du presbytère.
L’intérieur de l’église conserve un Christ en croix majestueux, présent à l’inventaire de 1906, il est actuellement placé au fond du chœur. Il date du XVIIIe et provient de l’ancienne abbaye de Peyrouse sur la commune de Saint-Saud-Lacoussière. Le buste de Saint-Georges, la Vierge et Saint-Joseph sont du siècle postérieur.
Elle est éclairée par 5 croisées où en 1906, lors de l’inventaire, logeaient des vitraux grisaille qui furent changés par la suite.
Dans les années 1980, l’intérieur a été rénové, grâce à l ‘action persuasive de l’abbé Truchassou. Enfin , il y a deux ans, le sol a reçu de nouvelles dalles.
C’est une église en bon état général qui s’offre au culte et aux visiteurs désireux de se recueillir.